Vous recherchez des vêtements plus responsables ou plus durables ? Pour vous comme pour la planète ? Tout se trouve sur les étiquettes de vêtements. Il suffit juste de savoir où regarder et comprendre la signification des nombreuses mentions que l’on peut trouver sur nos étiquettes.

La composition

De quoi sont composés les vêtements que vous achetez  ? Voilà une première question à laquelle les fabricants sont obligés de répondre pour guider les consommateurs, et leur permettre de faire le bon choix, en matière d’éthique et de responsabilité environnementale, ou de durabilité de leurs vêtements.

La composition d’un vêtement doit être lisible et rédigée en Français pour tous les produits vendus en France, et “fixée de manière définitive au produit”, comme nous l’explique le ministère de l’Economie, de la Finance et de la Relance. Elle doit par ailleurs indiquer le nom précis de toutes les fibres utilisées, sauf si l’une de ces fibres représente 85 % de la composition totale du produit. Auquel cas, un simple - mais autorisé - “Autres fibres : …” pourra être apposé sur l’étiquette.

Alors, quelles matières privilégier ?

Si vous avez la fibre écologique, vous pouvez vous orienter en priorité vers ces matières considérées comme plus responsables : 

● Le lin, considéré comme l’une des matières les plus écologiques qui soit

● Le chanvre

● Le coton biologique ou recyclé

● Le lyocell, une fibre synthétique biodégradable fabriquée sans recours à des produits toxiques

● Le polyester recyclé (PET), qui présente l’avantage non-négligeable d’être plus abordable que les autres matières citées ici

● Le cachemire et le cuir d’origine végétale, issus de la culture du soja pour le premier et d’écorces d’arbres pour le second

● Les matières animales, à condition de privilégier celles produites dans le respect du bien-être animal (c’est possible, mais c’est forcément plus cher).

La provenance

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’origine du vêtement, et donc des fibres qui le composent, ne sont pas des mentions obligatoires devant apparaître sur l’étiquette. Les fabricants de vêtements et les marques ne sont donc pas obligés d'afficher le fameux “Made in”. 

Cela dit, quand l’étiquette précise une origine donnée, celle-ci doit être avérée. A défaut, n’importe quel consommateur pourrait invoquer un délit de publicité mensongère, ou de tromperie sur la marchandise. 

Les labels

Selon les procédés de sourcing ou de fabrication, les modes de culture, les pays de provenance, le caractère éco-responsable de telle ou telle fibre pourra bien évidemment varier.

Pourtant, peu de fabricants s'imposent une totale transparence sur leurs secrets de fabrication, et certaines mentions sont volontairement vagues sur ce point. Dans ce contexte, mieux vaut se référer aux labels, comme ceux référencés par le site wedressfair.fr, dont voici un petit aperçu : 

● Global Organic Textile Standard (GOTS) / Le label de référence pour les vêtements biologiques

● People for the Ethical Treatment of Animal (PETA) / Du nom de l’association internationale qui défend les droits des animaux

● Fair Wear Foundation / Un label qui s’intéresse aux conditions de vie et de travail des personnes qui fabriquent nos vêtements 

● Fairtrade / Bien connu, cette mention garantit notamment une juste rétribution des producteurs

● Origine France Garantie / A priori, le label le plus fiable quand on parle de “Made in France”, obtenu à deux conditions : 1. Entre 50 % et 100 % du prix de revient (de la production en somme) doit être français ; 2. Le produit doit avoir obtenu ses “caractéristiques essentielles” en France.

Les règles d’entretien

Même si, elles non plus, ne sont pas obligatoires, les règles d’entretien sont souvent indiquées sur les étiquettes de nos vêtements, et sont même parfois étonnamment précises, et diverses, comme le montre le site spécialisé ginetex.net.

Or, la façon dont nous entretenons nos vêtements est un facteur important de leur durabilité, mieux vaut donc bien comprendre les indications des fabricants à cet égard, dont voilà les grandes catégories, accompagnées de leur pictogramme dédié : 

● Le fameux bac à lessive, qui contient les indications relatives au lavage (température notamment). ça c’était la partie facile.

● Le triangle, qui indique si le vêtement peut ou non être blanchi (à l’eau oxygénée, au chlore..). On vous laisse deviner dans quelle configuration on se trouve ici.

● Le fer à repasser - assez facile à repérer finalement -, qui indique si l’article peut ou non être repassé, et avec quelles précautions le cas échéant.

● Le symbole du séchage, avec beaucoup de déclinaisons sur les façons de procéder pour préserver au mieux votre vêtement.

Et [Just for fun], voici des variantes originales de ces pictogrammes relatifs aux règles d’entretien. Le genre de choses et qui nous feraient presque regretter notre achat : 

● Ne pas laver. Comme ça, c’est réglé. Oubliez-le dans la penderie, c’est beaucoup trop de pression pour vos glandes sudoripares. 

● Séchage par égouttage à plat, à l’ombre. Vous habitez dans un bunker souterrain doté d’une large surface au sol ? N’hésitez pas.

● Nettoyage à sec professionnel au perchloroéthylène, aux hydrocarbures (benzines lourds). Même si on ne parle que de faibles quantités de produits chimiques, dosées et utilisées par un professionnel, c’est quand même dommage d’aller sur ce terrain-là, vous ne trouvez pas ?

Eh bien, ça y est ! Vous êtes devenus des experts du décryptage d’étiquettes, pour choisir et entretenir vos vêtements comme il se doit. Vos sorties shopping ne seront plus jamais les mêmes !

Julie,

Lire et comprendre les étiquettes de vêtements.jpg

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11 octobre 2021

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