Pour les vacances de la Toussaint, je suis allé chercher un peu de soleil, d’embruns (et de piment d’Espelette) au Pays Basque. Et j’ai repéré du côté de Bayonne une foule de clients qui payaient avec de drôles de billets jaunes, bleus, gris ou rose. Ce n’était pas du Monopoly, mais une vraie monnaie : l’Eusko.
Elle existe depuis 2013, et pas loin de 600 000 euskos sont en circulation entre Hendaye, Bayonne et l’arrière-pays. Comme un eusko vaut un euro, ça commence à peser… Et ce n’est qu’un des nombreux exemples de monnaie « alternative » existant aujourd’hui.
Pendant longtemps, la monnaie locale était même la norme. Les pièces en métal précieux, la monnaie royale, servait pour le commerce lointain. Les monnaies du coin (en plomb, en cuivre…) pour la vie de tous les jours. Chez nous, cette double monnaie s’est arrêtée quand Napoléon a centralisé tout ça. Et seuls quelques exemples isolés (comme le WIR en Suisse, qui sert de monnaie d’échange entre 60 000 PME Helvètes) ont perduré au XXe siècle.
C’est avec la crise financière de 2008 que les monnaies alternatives ont connu une nouvelle jeunesse. En particulier celles que l’on appelle les monnaies locales complémentaires (MLC).
Locales parce qu’elles ne sont valables que sur un territoire très restreint (une ville, une micro-région), et qu’elles ont pour objectif de favoriser les achats locaux (des denrées alimentaires produites à proximité par exemple). Et complémentaires parce qu’il ne s’agit pas de remplacer l’euro, le dollar ou le yen. Notamment parce que les monnaies locales complémentaires sont faites pour circuler, et pas pour être épargnées ou placées : chaque billet a une durée de vie limitée. Si on ne l’utilise pas avant la date fatidique, il faut payer un timbre pour prolonger sa durée de vie.
C’est d’abord dans des pays en voie de développement que les MLC se sont le plus développé. Au Brésil, la réussite du Palmas (une monnaie conçue pour accorder des micro-prêts aux populations d’une favela proche de Fortaleza) a entraîné la création d’une centaine d’autres MLC, et de dizaines de milliers d’emplois.
Le mouvement s’est ensuite étendu aux pays « riches ». Le Chiemgauer en Bavière (650 000 Chiemgauers, d’une valeur de 1€ sont en circulation), ou le Sarex en Sardaigne (crée en 2010, et qui a déjà permis plus de 100 millions d’euros d’échanges depuis) sont des réussites éclatantes.
Et en France ? Le mouvement est plus tardif, et plus timide : la première monnaie locale, l’Abeille, a vu le jour en 2010 à Villeneuve-sur-Lot. Aujourd’hui on en compte une quarantaine (les principales sont présentées sur cette carte), qui se sont développées à la suite du vote de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’Economie Sociale et Solidaire.
De l’Eusko au Pays Basque à la Bou’Sol du Boulonnais, en passant par… l’Euroblochon dans le Val d’Arly (autour de Megève), elles fonctionnent plutôt bien. Mais il y a eu des couacs : à Concarneau, Aubenas, Grenoble, des MLC ont été abandonnées faute d’avoir séduit assez d’utilisateurs.
La crise de 2008 a aussi coïncidé avec l’essor de ce que l’on appelle les crypto-monnaies. Bitcoin, Ethereum, Monero ou Litecoin, ces monnaies « virtuelles » reposent toutes sur une technologie novatrice : la blockchain.
Le principe ? Se passer du tiers de confiance (le système bancaire, pour faire simple), qui dans l’économie « réelle » est celui qui garantit que X a bien l’argent nécessaire pour payer Y. Qu’il a bien versé à Y le bon montant, que ce dernier l’a effectivement perçu, et que donc la transaction s’est déroulée comme il faut.
La blockchain, c’est un peu le « Cloud » de la monnaie. Ce sont les utilisateurs d’une crypto-monnaie qui mettent à disposition le temps et la puissance de calcul de leurs ordinateurs pour effectuer ce travail de garantie des échanges.
Et chaque transaction est vérifiée non pas par un utilisateur (on les appelle les mineurs), mais par un groupe. C’est cet aspect collectif, et l’énorme puissance de calcul qu’ils déploient collectivement, qui sécurise les crypto-monnaies reposant sur la blockchain.
Dans la pratique, on peut simplifier en disant que le Bitcoin est un système d’échange entre deux parties (deux personnes, une personne et une entreprise) qui permet de gérer le paiement. Avec la même technologie de Blockchain, d’autres comme Ethereum permettent de gérer des « contrats » et d’en assurer le paiement.
Très utile pour les concepteurs d’applications logicielles qui peuvent être ainsi payés en Ethereum. En novembre 2017, il y avait l’équivalent de 120 milliards de dollars qui circulaient en Bitcoin, et 30 milliards en Ethereum.
Mais contrairement aux MLC, les crypto-monnaies ne sont pas immunisées contre les reproches faits à la « vraie » monnaie. Elles peuvent être volées, détournées (un Français, Mark Karpelès, a d’ailleurs été jugé pour avoir escamoté l’équivalent de 2,4 millions d’euros). Et surtout, elles sont soumises à une intense spéculation. Comme toutes les monnaies alternatives, le Bitcoin a été créé sur un principe de parité très simple : 1 Bitcoin = 1 dollar en 2010.
Aujourd’hui, il en vaut 8000, mais les fluctuations des cours sont aussi rapides que brutales. Prudence, donc….
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